Le développement rural, considéré en Afrique , surtout au Burundi comme une priorité et un instrument essentiel de lutte contre la pauvreté, le chômage des jeunes doit, pour être davantage efficace, s’affranchir d’un certain nombre de contraintes comme la circulation de l’information, la formation professionnelle adéquat de la jeunesse, la coordination institutionnelle des différents acteurs qui sont autant de facteurs qui illustrent la complexité des processus de développement face auxquels les interventions « classiques » se trouvent souvent désarmées.
Par manque d’information, de communication et d’investissements dans la capitalisation des expériences, les succès sont mal connus et les échecs sont souvent reproduits.
Selon une étude conduite par l’ISTEBU au Burundi, parmi les principaux freins à l’emploi, à la créativité des jeunes, le manque d’expérience professionnelle arrive en tête. Un tiers des jeunes estime qu’il s’agit de la plus grande difficulté. Un manque d’expérience lié à la formation choisie par les jeunes diplômés. Pour la plupart d’entre eux, ce choix a pu s’avérer crucial dans leur recherche d’emploi. Un jeune sur dix regrette que leur formation ne soit pas adaptée au marché du travail ou qu’elle soit peu reconnue par les professionnels. D’autres se plaignent également du manque de centre de renforcement de capacités après leurs cursus universitaire ou après la fin de leurs études secondaires.
C’est dans le but de résoudre ces problèmes de la jeunesse que l’IPROSARUDE a décidé de créer un centre de formation, d’information et de recherche, appelé HUB-IPROSARUDE à Gitega.
Ce centre dispense différents types de formations : entrepreneuriat, nutrition, informatique, santé reproductive, Wash, … Après ces formations, des évaluations sont menées par des experts pour s’assurer que les apprenants ont acquis suffisamment de connaissances.
A l’en croire, ce centre premier du genre dans la province de Gitega est venu répondre à un besoin crucial de formation professionnelle des jeunes qui, pour la plupart, par manque de compétences professionnelle adoptent des comportements inappropriés avec pour conséquences : prostitution, délinquance, maladies sexuellement transmissibles…
De ce fait, au moins 40 jeunes ont reçu une formation sur la nutrition dans ce Hub-Iprosarude en date du 19 au 22 Avril 2021. Les jeunes participants se sont enregistrés volontairement. Ils ont souhaité être renforcés en nutrition afin de commencer leurs propres projets en ayant des compétences qu’il faut car la majorité s’est lancée dans l’agriculture.
Les sessions de formations ont été animées par Dr Jean Pierre Ndayirukiye, Secrétaire Exécutif de l’IPROSARUDE. Il les a encouragés à utiliser les connaissances acquises dans le HUB-IPROSARUDE pour développer leurs propres business et ainsi faire face au chômage qui hante les jeunes Burundais.
Il est à signalé que deux groupés formés dans le HUB- IPROSARUDE, groupe formé en nutrition et l’autre en IT (Innovations Technologique) vont recevoir leur certificats le 1er Mai 2021, Journée mondiale des travailleurs.
Commentaires récents